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Débat | À quand un service public de l’éducation artistique et culturelle ?

1er octobre 2025
Théâtre Molière → Sète
Débat animé par Sandrine Mini

Invités : Béatrice Dernis, universitaire et chercheuse ; Emmanuel Ethis, délégué interministériel ; Fabrice Melquiot, artiste EAC ; Julie Pereira, chercheuse

Le 1er octobre, ce fut au tour du Théâtre Molière de Sète d’accueillir une après-midi d’échanges et de débats sur l’éducation artistique et culturelle (EAC), dans le cadre de notre campagne Les services publics entrent en scène. Le partage d’expérience d’actrices et d’acteurs de l’EAC, croisé avec les témoignages des élèves, a permis d’en interroger concrètement les enjeux.

Photo 📸 Didier Garnier

ÉCOUTEZ LE DÉBAT

compte-rendu

C’est en compagnie de l’artiste Fabrice Melquiot et de l’enseignante Béatrice Dernis que les élèves présents dans la salle ont témoigné de leurs parcours d’éducation artistique et culturelle. Des récits qui ont mis en lumière tous les bénéfices de cette initiation à l’art et de cette rencontre avec les œuvres et les artistes.

À l’appui des 10 résolutions de la Charte pour l’éducation artistique et culturelle de 2016, le délégué interministériel Emmanuel Éthis a plaidé pour le déploiement d’une politique ambitieuse basée sur les fondements même de l’EAC.

Une volonté partagée par les actrices et acteurs du secteur mais qui se confronte à de vives difficultés de déploiement.

Nous pensons notamment à la mise en place du Pass Culture, qui pose de nombreux problèmes dans sa déclinaison individuelle comme collective. Le Pass Culture crée par exemple un appel d’air en incitant de nombreuses collectivités territoriales à se désengager des politiques d’éducation artistique et culturelle qu’elles menaient, s’appuyant dorénavant sur le seul Pass Culture.

La chercheuse Julie Pereira a rappelé que les actions d’EAC font régulièrement l’objet de vastes communications qui ne présument pas de leurs réussites auprès des élèves ni de leur pertinence. L’EAC n’est pas une solution magique à tous les problèmes, nécessite de l’engagement sur le temps long et des objectifs adaptés aux enfants et à leur environnement.

Par-dessus tout, il ne faut pas ignorer que l’EAC fait l’objet de tensions entre les ministères de l’Éducation et de la Culture qui en ont la responsabilité conjointe et que l’insuffisance des budgets qui lui sont consacrés rend difficilement tenable la poursuite d’actions pertinentes.

Nous tenons à remercier Julie Mollet et Cyril Ferrieu, interprètes en langue des signes française qui ont signé l’ensemble du débat. Une présence qui a notamment ouvert la question de l’accès à l’éducation artistique et culturelle mais aussi des œuvres d’art pour les personnes sourdes. Nous remercions également le Théâtre Molière pour son accueil et son engagement à nos côtés et tout particulièrement sa directrice, Sandrine Mini, qui a animé ce débat.

articles du dossier libération

Libération s’est associé au Syndeac pour couvrir les débats « Les services publics entrent en scène ! » et proposer des articles en lien avec le thème de chacun d’eux dans un dossier intitulé Quels services publics pour la France de demain ?

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