Théâtres, festivals, parvis des maisons de la culture sont autant d’agoras où le débat public a toute sa place. Ces lieux, où se croisent artistes, publics et citoyennes et citoyens, portent une responsabilité singulière dans la vie démocratique du pays.
De mai à décembre 2025, près de dix entreprises adhérentes au Syndeac ont organisé des débats partout en France, en partenariat avec le collectif Nos Services Publics et le journal Libération. Le quotidien a alimenté au fur et à mesure des débats un dossier intitulé : « Quels services publics pour la France de demain ? » avec interviews croisées, tribunes, focus et compte-rendus.
Ces rendez-vous ouverts à toutes et tous ont permis de réfléchir collectivement à ce que sont les services publics, à leurs missions, à leurs moyens, et à activer les convergences entre secteurs : culture, éducation, justice, santé, fiscalité… autant de domaines parfois éloignés dans leurs pratiques, mais unis par des valeurs communes face aux logiques de marchandisation ou de mise en concurrence.
Ces rencontres rappellent que les lieux culturels ne sont pas seulement des espaces de diffusion artistique, mais aussi des lieux de dialogue, de mobilisation et de construction d’un bien commun.
TOUS LES DÉBATS
De la censure à l’autocensure : les difficultés du secteur culturel révélatrices du climat politique
D’avril à mai 2025, le collectif Nos services publics, dont le Syndeac est membre, a organisé le Printemps des services publics. Cette mobilisation nationale visait à mettre en lumière la contribution essentielle des services publics à la société, à valoriser les métiers de celles et ceux qui les font vivre, à dénoncer les attaques qu’ils subissent, mais aussi à proposer des pistes de résistance collective.
Dans ce prolongement, Les débats Les services publics entrent en scène s’inscrivent comme une suite à la fois syndicale, culturelle et politique. Leur objectif est d’activer les convergences entre les différents secteurs des services publics, en montrant les liens étroits qui les unissent : mêmes logiques de mise en concurrence, mêmes atteintes aux conditions de travail, même nécessité de défendre l’intérêt général.
Ces débats rappellent aussi que la scène des salles de spectacle n’est pas qu’un lieu de représentation ou de divertissement. Elle peut redevenir un espace d’agora, où la parole circule librement, où le désaccord s’exprime, et où se construit une vision partagée du bien commun.
Associations, syndicats, ONG, membres du collectif Nos services publics se mobilisent avec plus de quarante évènements partout en France : villages des services publics, ateliers, rencontres festives et débats ! L’événement a été lancé au CESE Palais d’Iéna (photo ci-dessus) à Paris fin avril.
l’ENGAGEMENT DU SYNDEAC POUR LES SERVICES PUBLICS
Le Syndeac a renforcé son lien avec le collectif Nos Services Publics avec deux objectifs :
1
Démontrer que les maux dont souffre le service public de la culture sont en grande partie les mêmes que ceux des autres services publics de la santé, de l’éducation, de la justice, du logement, etc.
2
Créer de nouvelles passerelles concrètes entre les différents services publics afin que les mobilisations, les luttes, les actions et les revendications puissent être réellement partagées et communes.
Très loin de l’élitisme et de la déconnexion supposés du monde culturel, les artistes et les technicien(ne)s du spectacle vivant public sont au cœur des vies de tout le monde. L’éducation artistique et culturelle, de la crèche au lycée ? La présence des artistes en prison, à l’hôpital, en Ehpad ? Des spectacles à petit prix, voire gratuits pour les personnes dans des situations difficiles ? C’est le service public de la culture et les professionnels du Syndeac qui mènent ces missions d’intérêt général.
Les services publics n’ont pas à être rentables ; les besoins primaires de la population ne sont pas un coût : ils constituent un impondérable dans une société démocratique pour la dignité de tous et toutes.