
Les services publics sont essentiels à notre quotidien, mais on ne les remarque que lorsqu’ils se dégradent ou disparaissent.
LE PRINTEMPS DES SERVICES PUBLICS
Une mobilisation syndicale et citoyenne !
D’avril à juin, le collectif Nos services publics, dont le Syndeac est membre, organise donc le « Printemps des services publics » pour mettre en avant leur contribution à la société, valoriser le sens de leurs métiers, mais aussi dénoncer les attaques qu’ils subissent et donner des pistes pour résister !
Associations, syndicats, ONG, membres du collectif Nos services publics se mobilisent avec plus de quarante évènements partout en France : villages des services publics, ateliers, rencontres festives et débats ! L’événement a été lancé au CESE Palais d’Iéna (photo ci-dessus) à Paris fin avril.

LES DÉBATS "SERVICES PUBLICS" DU SYNDEAC
En partenariat avec Libération
Théâtres, festivals, parvis des maisons de la culture sont autant d’agoras où le débat public et l’échange ont toute leur place !
Pour réfléchir collectivement à ce que sont les services publics, à leurs finalités, à leurs missions et à leurs moyens, les adhérentes et adhérents du Syndeac organiseront, de mai à décembre, une dizaine de débats et d’événements festifs partout en France. Ouverts à toutes et tous, ces rendez-vous aborderont des thématiques variées et transversales, allant de la fiscalité à la culture, en passant par la justice, l’éducation ou encore la santé.
Censure et autocensure dans le secteur culturel
Gratuit sur inscription → en savoir plus
À l’heure où la liberté d’expression est dite « en danger », la culture, souvent présentée comme un contre-pouvoir politique, peut-elle toujours dire ce qu’elle veut ? Les artistes ont de plus en plus le sentiment d’être en liberté surveillée, y compris quand elles et ils oeuvrent dans l’intérêt général, dans l’esprit d’un service public de la culture. Cet édifice se fragilise de plus en plus, et les cas problématiques se multiplient. Comment défend-on le service public et les garanties qui y sont attachées, notamment dans le secteur de la création artistique ? Comment ne pas voir que ce qui est à l’oeuvre ici est aussi en voie de généralisation ailleurs ?
Carole Thibaut, autrice, metteuse en scène et comédienne – Directrice du Théâtre des Ilets – CDN de Montluçon
Juliette Mant, Haute fonctionnaire à la liberté de création
Claire Dupont, Directrice du Théâtre de la Bastille
Agnès Tricoire, Présidente de l’Observatoire de la liberté de création
Nora Hamadi, Productrice à France Culture
L’impôt, le service public et la culture
Entrée libre
Peut-on encore débattre de l’impôt ? Alors que nos services publics sont attaqués financièrement, les solutions qui fleurissent dans le débat médiatique semblent toutes pensées pour les attaquer philosophiquement. Lourdeur administrative, usagers profiteurs, services obsolètes ou plus dans « l’air du temps », n’en jetez plus, ils semblent bons pour la casse… Pourtant, les services publics ont un certain nombre de vertus :
- ils ne répondent pas à une demande comme le fait le marché mais à l’intérêt général, encore faut-il débattre de ce qu’est l’intérêt général
- ils n’occasionnent aucun profit et donc aucune redistribution de dividendes, encore faut-il être capable de débattre de l’intérêt d’une société érigeant le lucratif en valeur cardinale
- ils construisent la société de demain par le débat public qui les élabore, encore faut-il préférer la démocratie à la privatisation de nos destins
En cours de finalisation
Mots et idées
Entrée libre
« Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic : on les avale sans y prendre garde, elles semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quelque temps, l’effet toxique se fait sentir ». Viktor Klemperer, philosophe.
Parce que les mots ne sont pas innocents, qu’ils sont porteurs de signes et de messages, il est important de réfléchir à leurs usages multiples. D’abord la parole litteraire et poétique se sert de sa matière première, les mots, pour émouvoir et surtout élever la nature humaine ; mais dans ce siècle de réseaux sociaux et de fausses nouvelles, les mots sont aussi capables du pire. Tout comme l’éducation à l’image aide à décomposer les signes portés par les images, l’éducation nationale a fondé son approche des savoirs fondamentaux sur les mots, leur écriture et leur compréhension. C’est le service public de l’éducation qui porte cette mission.
Le service public de l’information se trouve aussi porteur d’une mission démocratique importante. Bref, parler des « mots », c’est vouloir parler de notre humanité, de notre capacité à débattre dans une société apaisée. Derrière les mots, ce sont bien des enjeux de démocratie qui se posent à nous. Le Mi!ieu, en fondant son action autour de la création musicale, est le lieu par excellence où on apprend à écouter. Pour une fois, ce ne sera pas la musique qui sera sur le devant, mais les mots, pour mieux comprendre nos services publics.
En cours de finalisation
Justice et police
Entrée libre
Comme d’autres services publics, la justice fait face à de nombreuses critiques. Les tribunaux seraient à la fois « lents », « surchargés » et « partiaux ». Les réformes successives de l’organisation judiciaire, les injonctions à la « rapidité et à l’efficacité », la création permanente de nouveaux crimes et délits, jusqu’à la remise en cause du principe même de l’État de droit par une partie du champ politique, alourdissent la barque déjà pleine du service public de la justice. Alors, peut-on penser autrement la justice ? Au-delà de la question des moyens, faut-il toujours plus pénaliser ? La police doit-elle d’abord être une force de l’ordre ou un gardien de la paix ? En proposant un tel débat au Théâtre de Saint Nazaire, il y a la volonté d’accompagner la prochaine création de Lorraine de Sagazan, pour montrer à quel point les artistes savent se saisir de tous les sujets qui traversent la société. C’est aussi une façon, dans un théâtre de service public, de réfléchir à nos convergences et notre soucis commun d’hospitalité.
Lorraine de Sagazan, Artiste
Lucia Argibay, Magistrate
Lahoucine Ait-Ben-Idir, Directeur du Centre éducatif fermé (CEF)
Éducation et EAC
Entrée libre
Culture et éducation sont interdépendantes depuis l’origine. Jack Lang et Catherine Tasca ont signé cette alliance dans les années 90 en portant l’ambition, nouvelle à l’époque, d’une éducation artistique et culturelle pour le plus grand nombre. La signature d’une « charte pour l’éducation artistique et culturelle » en juillet 2016 par les ministres de la Culture et de l’Éducation, a gravé dans le marbre une politique qui ne cesse de se déployer depuis lors : l’engagement des villes (écoles), départements (collèges) et régions (lycées) ont permis à cette politique de se déployer en partenariat avec les structures culturelles. Secouée par la mise en oeuvre du Pass culture depuis l’élection du Président Macron, il est aujourd’hui temps de reparler des enjeux de fond. L’éducation artistique et culturelle est une mission que les artistes assument avec ambition pour ouvrir les imaginaires des jeunes et leur donner une chance d’accéder à des oeuvres inédites, condition de leur émancipation. Le théâtre de Sète, très impliqué dans cette politique, propose d’en débattre pour réaffirmer les convergences du service public de l’art et de la culture avec celui de l’éducation.
En cours de finalisation
Politique de la ville et urbanisme culturel
Entrée libre
Culture et rénovation urbaine : un même combat pour l’égalité – Un débat du SYNDEAC et Libération
À Valenciennes, la rénovation urbaine ne se limite pas aux bâtiments : elle vise l’égalité d’accès à l’école, à l’emploi, aux soins, aux transports… et à la culture.
Dans les quartiers dits “prioritaires”, les services publics sont essentiels pour faire société. Maintenir une école ouverte, rénover une piscine, garantir une desserte de bus ou inviter un artiste dans une MJC, c’est construire du commun. La culture, pleinement, relève de cette mission d’intérêt général.
Parce que l’accès à l’art ne va pas sans artistes soutenus, MJC ouvertes, bailleurs sociaux engagés, et politiques coordonnées, le Phénix défend une approche transversale du territoire. Avec les associations, les centres sociaux, les établissements scolaires, il tisse au quotidien une présence culturelle exigeante et accessible.
Cette saison, un panel d’invités venus de tous horizons viendra débattre publiquement de ces enjeux. Le théâtre affirme ainsi sa place centrale dans le dialogue entre culture, urbanisme et action publique.
En cours de finalisation
Santé - Hôpital public
Entrée libre
Notre système de santé – et en particulier le système hospitalier – est d’abord organisé par le service public, permettant l’accès de tous et toutes aux soins. Sa prise en charge est en premier lieu financée par des cotisations sociales qui garantissent un accès aux soins universel. L’impôt finance également les infrastructures et les personnels de soin. L’APHM à Marseille garantit la qualité des soins dans ce territoire du sud de la France. Ses missions – égalité d’accès aux soins, non discrimination et garantie de la meilleure offre médicale – font sens pour le Théâtre de la Criée et, au-delà, pour toutes celles et ceux qui travaillent dans le domaine artistique. D’abord, parce que les artistes ont l’habitude de travailler dans les hôpitaux, les centres de soins, tous ces lieux qui parfois « enferment » des gens pour de longues périodes : les projets artistiques qui s’y déroulent peuvent jouer un rôle majeur dans le rétablissement de la santé physique et morale des patients. Ensuite, parce que le « service public » est notre point commun. Le souci de l’hospitalité nous rassemble. A cet égard, la défense de l’aide médicale d’Etat, loin d’être un sujet seulement médical, est un sujet de société qui décrit notre rapport au monde et aux autres dans un siècle de migration. Dans le cadre du « Printemps des services publics », le Théâtre de la Criée accueille un débat de fond sur la santé avec l’objectif de démontrer les interpendances de secteurs qui paraissent étanches et qui, bien au contraire, sont interdépendants.
En cours de finalisation
Information, science et complotisme
Entrée libre
Depuis quelques années, le collectif Nos services publics retrace les transformations des services publics de santé, d’éducation, de transport, de justice et de sécurité. Sont venus s’ajouter le travail et l’emploi, le logement, l’eau, l’enseignement supérieur, ainsi que la culture. Depuis le printemps 2025, un peu partout en France, le collectif et le Syndeac s’associent pour imaginer des débats, à portée locale et nationale, portant sur l’état des services publics et de notre démocratie.
À Nancy, la Manufacture et le CCAM ont décidé d’organiser un débat autout de l’information, de la science et du complotisme. Tout un programme… On notera d’emblée l’ironie qui consiste à choisir un théâtre, lieu dévoué aux affabulations en tous genres, pour évoquer les frontières qui s’effacent entre faits et narrations plus ou moins outrancières. Plusieurs réseaux sociaux majeurs s’assument de plus en plus en tant que fabrique du mensonge, hors de tout contrôle. Des gouvernements mènent une offensive totalement décomplexée contre les sciences. Il apparaît donc indispensable de replacer au centre du débat la notion de vérité scientifique.
Quel sens attribuer à une parole qui nie la réalité du changement climatique ? Que faire d’un supposé « roman national » qui piétine ou efface le travail des historien.ne.s ? Quelle est la nature de la voix du plus grand nombre alors que l’internet est progressivement colonisé par les faux comptes et les fermes à trolls ? Comment et faut-il répondre aux théories complotistes toujours plus déraisonnables ? Comment maîtriser l’intelligence artificielle dont la capacité à produire les récits les plus fous ne cesse de croître ? C’est à toutes ces questions, et probablement bien d’autres, que ce débat va tenter de répondre.
En cours de finalisation
l’ENGAGEMENT DU SYNDEAC POUR LES SERVICES PUBLICS
Le Syndeac a renforcé depuis plus d’un an son lien avec le collectif Nos Services Publics avec deux objectifs
1
Démontrer que les maux dont souffre le service public de la culture sont en grande partie les mêmes que ceux des autres services publics de la santé, de l’éducation, de la justice, du logement, etc.
2
Créer de nouvelles passerelles concrètes entre les différents services publics afin que les mobilisations, les luttes, les actions et les revendications puissent être réellement partagées et communes.
Très loin de “l’élitisme” et de la “déconnexion” supposés du monde culturel, les artistes et les technicien(ne)s du spectacle vivant public sont au cœur des vies de tout le monde. L’éducation artistique et culturelle, de la crèche au lycée ? La présence des artistes en prison, à l’hôpital, en Ehpad ? Des spectacles à petit prix, voire gratuits pour les personnes dans des situations difficiles ? C’est le service public de la culture et les professionnels du Syndeac qui mènent ces missions d’intérêt général.
Les services publics n’ont pas à être rentables ; les besoins primaires de la population ne sont pas un coût : ils constituent un impondérable dans une société démocratique, pour la dignité de tous et toutes..