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Culture et rénovation urbaine : un même combat pour l’égalité

13 octobre 2025
Le Phénix, Valenciennes
Débat animé par Nicolas Herbeaux

Invités : Antoine Billaud, directeur artistique Compagnie XY ; Pascal Lebrun Cordier, auteur de « La ville relationnelle » ; Marie Cornillon, Présidente Soc. Immo. Grand Hainaut

Lundi 13 octobre, le Phénix – scène nationale de Valenciennes a accueilli le 6e débat de notre campagne « Les services publics entrent en scène ». Ce cycle de rencontres a pour ambition d’ouvrir, partout en France, des espaces de dialogue autour de la place et de l’avenir des services publics.

Photo 📸 Julien Derouet

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compte-rendu

L’accès à la culture et aux projets artistiques – au même titre que l’école, la santé ou les transports – est une condition du droit à la ville et un facteur de démocratie urbaine.

La rénovation urbaine vise à réparer les inégalités sociales et territoriales tout en réaffirmant la place de la culture comme un service public essentiel. La culture est en effet un droit fondamental inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, et dans la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine de 2016.

Ces droits affirment la reconnaissance de la dignité et de la diversité des habitantes et habitants. Les projets artistiques deviennent ainsi des instruments d’encapacitation : ils renforcent la capacité à comprendre, à agir et à participer à la fabrique de la ville.

Urbanisme et culture : co-construction et mémoire

Les artistes, structures culturelles et bailleurs mettent en place des expérimentations de co-construction du territoire à travers des démarches “sensibles”. Dans ses projets, Pascal Lebrun Cordier (In Vivo) effectue des enquêtes “sensibles/sans cibles”, complémentaires aux enquêtes classiques, par l’observation, l’écoute, le recueil de la mémoire et des émotions invisibles de la ville (couleurs, sons, rythmes, traces).

De son côté, la Compagnie XY engage les habitantes et habitants dans des créations collectives où le corps, le geste et la rencontre deviennent des outils d’urbanisme poétique. Leurs projets – comme “Nos bords du monde” – explorent le quartier à partir de l’école, puis diffusent la création dans l’espace public. Ces expériences montrent que l’art agit comme révélateur de la mémoire urbaine, accompagne les transformations humaines et tente de réparer les liens fragilisés.

Modifier légèrement le réel : une approche humble d’une politique culturelle de la ville

Les bailleurs sociaux ont une approche globale et sur mesure de leurs projets, en s’appuyant sur la diversité des quartiers et sur la participation active des personnes qui y habitent. L’enjeu n’est plus seulement de “refaire la ville”, mais de refaire société. Les projets culturels permettent ainsi de travailler, par exemple, le deuil des quartiers démolis, de préserver la mémoire collective et de rendre les habitantes et habitants fiers de leur territoire.

La culture réintroduit du sensible dans l’espace urbain : elle replace l’humain au centre des politiques de la ville. Les projets artistiques perturbent légèrement le réel, ouvrent des espaces de dialogue et de dissensus nécessaires à la démocratie. Ils rendent visible ce qui relie les habitants : corps, émotions, mémoire. Faire la ville par la culture, c’est construire des lieux d’égalité, où chaque personne devient porteuse de culture.

articles du dossier libération

Libération s’est associé au Syndeac pour couvrir les débats « Les services publics entrent en scène ! » et proposer des articles en lien avec le thème de chacun d’eux dans un dossier intitulé Quels services publics pour la France de demain ?

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