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Le Syndeac au MaMA 2025 : focus sur les CNCM

Le Syndeac a une nouvelle fois participé à la convention MaMA, le rendez-vous professionnel des musiques actuelles, pour y défendre le modèle d’un service public de la création musicale. Cette année, zoom sur les CNCM (centres nationaux de création musicale) !

Philippe Gordiani, directeur de Césaré et Nadia Ratsimandresy, directrice du Grame / photo Syndeac

Temple professionnel des musiques actuelles, la convention MaMA est assez éloignée des enjeux de politiques publiques : les débats sur les algorithmes de Deezer ou sur la “transition écologique” des tournées de Beyoncé sont plus fréquents que ceux sur le financement public du secteur musical ou sur l’importance du renouvellement des esthétiques.

Mais, depuis trois ans, nous prenons notre bâton de pèlerin et débattons, défendons, promouvons un autre modèle : celui d’un service public de la création musicale.

L’exemple des CNCM à cet égard est très parlant. Nous avons organisé le débat suivant : “Accueil d’artistes, studios, expérimentations : c’est quoi un Centre national de la création musicale ?”

Deux professionnel(le)s ont pris la parole pour faire connaître les CNCM et convaincre les jeunes artistes et les professionnels de la pertinence fine de ces structures dans l’écosystème musical :

  • Philippe Gordiani, compositeur et directeur de CÉSARÉ – Centre national de création musicale de Reims, adhérent du Syndeac et président de l’Association des CNCM
  • Nadia Ratsimandresy, compositrice et directrice du GRAME – Centre national de création musicale de Lyon

Les premiers échanges ont permis de désacraliser la notion de “création” musicale : personne n’est dépositaire du mot « création », aucune esthétique, aucun(e) artiste. Les CNCM insistent sur l’importance de l’accompagnement sur le temps long des artistes : donner du temps pour que les créatrices et créateurs trouvent “leur” son, “leur” musique.

On travaille la curiosité, peu importe si on appelle ça ‘musiques contemporaines’, ‘musiques de création’ ou autre chose.

Résidences, outils technologiques de pointe, studios de répétition et d’enregistrement : les CNCM ont toutes les cartes pour accompagner les artistes dans leur recherche musicale, dans les expérimentations sonores qu’elles et ils veulent mener.

Les CNCM : un exemple d’une politique publique de la création musicale

Après avoir décrit les missions des CNCM, Philippe Gordiani et Nadia Ratsimandresy ont souligné une différence fondamentale entre leurs structures et l’immense majorité des structures de musiques actuelles : les CNCM sont financés par de l’argent public (État, collectivités) et mènent à ce titre des missions de service public.

La mise en oeuvre d’une politique publique de la musique permet aux CNCM de soutenir la création musicale pour elle-même : l’objectif n’est pas de créer un album pour faire une tournée de 300 concerts, mais d’aider les jeunes artistes à trouver leur langage musical, leur forme d’expression artistique. Les CNCM mènent par ailleurs de nombreuses actions d’éducation artistique et culturelle auprès des habitantes et habitants de leur territoire, loin de l’image des compositeurs et compositrices enfermés dans une tour d’ivoire.

Les CNCM offrent un espace de liberté créative où les artistes peuvent expérimenter sans contrainte commerciale.

La mise en oeuvre d’une politique publique de la musique permet aux CNCM de soutenir la création musicale pour elle-même : l’objectif n’est pas de créer un album pour faire une tournée de 300 concerts, mais d’aider les jeunes artistes à trouver leur langage musical, leur forme d’expression artistique. Les CNCM mènent par ailleurs de nombreuses actions d’éducation artistique et culturelle auprès des habitantes et habitants de leur territoire, loin de l’image des compositeurs et compositrices enfermés dans une tour d’ivoire.

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