Présentation
Le Syndeac
Fondé en 1971, le Syndicat national des Entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) représente plus de 450 structures, parmi lesquelles la grande majorité des centres dramatiques nationaux, des scènes nationales, des centres chorégraphiques nationaux, de nombreuses scènes conventionnées, compagnies théâtrales et chorégraphiques, ensembles musicaux, des salles de musiques actuelles, des festivals, des lieux de production et de diffusion des arts du cirque et des arts de la rue, des entreprises travaillant dans le domaine des arts plastiques et graphiques.
The National Federation of Artistic and Cultural Companies (Syndeac) represents more than 450 members performing arts companies. The Syndeac opened in 2012 its statutes to companies that work in the field of graphic and visual arts.Under the impetus of its president and the national council, which are elected every two years, the syndicate is involved in three fields: syndical life, artistic and cultural development through public policy and the professional chamber. A team of professionals at the service of the members is responsible for monitoring these undertakings.
Missions
Le Syndeac compte plus de 400 adhérents parmi lesquels la quasi totalité des centres dramatiques, centres chorégraphiques nationaux, scènes nationales ; mais aussi certaines scènes conventionnées ou scènes de musiques actuelles, ainsi que des festivals. Les équipes artistiques avec ou sans lieux représentent presque la moitié des adhérents du syndicat : compagnies chorégraphiques, dramatiques, lyriques, musicales des arts de la rue ou du cirque. Le Syndeac a ouvert ses statuts en 2012 aux entreprises travaillant dans le domaine des arts plastiques et graphiques. Le Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles) intervient sur trois grands chantiers :
1| La vie syndicale
• Conseiller ses adhérents grâce à une équipe professionnelle au service du syndicat ;
• Défendre les droits et les intérêts matériels et moraux de ses adhérents avec si besoin l’assistance de conseillers techniques ou des consultations spécialisées d’avocats ;
• Fédérer ses adhérents et mettre en place une structuration du syndicat en région autour des délégués régionaux.
2| Les politiques publiques
• Être une force de propositions et de négociations en matière de politiques culturelles auprès de l’État et des collectivités territoriales, au niveau national et européen ;
• Réfléchir et proposer des pistes de réformes pour la création contemporaine ;
• Défendre auprès de l’État et des collectivités territoriales le budget de la Culture et demander son développement.
3| La chambre professionnelle
• Conduire avec les partenaires sociaux les réflexions et les négociations nécessaires à l’organisation du travail dans la branche du spectacle vivant public ;
• Négocier des accords privilégiés avec les sociétés civiles de perception de droits ;
• Représenter ses adhérents au sein d’organismes professionnels paritaires, nationaux et européens ;
• Participer aux travaux de la branche.
Missions
The National Syndicate of Artistic and Cultural Companies (Syndeac) represents more than 400 members performing and visual arts companies. Under the leadership of its president and the National Council, which are elected every two years, the union operates in three fields : trade union life, artistic and cultural development through public policy and the professional chamber. The Syndeac has three main functions :
1| Employers’ organization
The Syndeac acts as a French advocacy organization representing the interests of its members ; It protects the rights of its members by providing technical and legal aid and counsel, when necessary ; It federates its members and establishes organizations in the French regions managed by local union delegates.
2| Public Policies
As a proactive partner in negotiations on cultural policies with public administrations and local authorities, the Syndeac : Is a lobbying organisation in the definition of cultural policies at national and European levels ; Proposes policy recommendations or suggestions relevant to contemporary creation in performing arts ; Protects the amount of the culture budget from cuts by State and local governments and seeks improvements.
3| Professional organization
The Syndeac conducts discussions with social partners for collective agreements within the relevant professional branch ; It negotiates preferential (favoured or central licences) agreements with royalty collection societies ; It represents its members by taking part in professional joint committees, both at the national level and worldwide ; It takes part in the work of the professional branch.
Historique du Syndeac
L’immédiat après-guerre a connu les aventures pionnières de notre décentralisation dramatique: la Comédie de l’Est, la Comédie de Saint-Etienne, la Comédie de l’Ouest, le Festival d’Avignon furent parmi les premiers à implanter le théâtre hors les murs de la capitale. Puis vinrent les années Malraux. Et le temps du développement culturel. Ainsi, sous l’impulsion des hommes de l’art relayée par des volontés politiques parfois visionnaires, souvent instables, la France s’est dotée, en matière de théâtre et d’action culturelle, d’un secteur public et subventionné large, multiple, diversifié dans ses missions, ses moyens, ses statuts. En 1971, une quarantaine de directeurs réunis autour de Georges Goubert, Jean Danet, Robert Gilbert, estiment le temps venu de traduire la présence réelle de ce secteur public des arts de la scène et de cette profession par une instance chargée de défendre ses intérêts.
Ainsi fut fondé le Syndeac.
Historique des président·e·s
Georges Goubert, né en 1926, est co-fondateur du Centre dramatique de l’Ouest, à Rennes (TNB aujourd’hui). Lors de la grande période de la décentralisation culturelle, il propose la création du Syndeac avec Jean Danet et Robert Gilbert. Il rassure ainsi les membres inquiets à l’idée d’intégrer un syndicat patronal, en affirmant son refus du corporatisme et en défendant le spectacle vivant solidairement avec les syndicats de salariés. Il envoie une lettre aux futurs adhérents : « Nous sommes à certains égards des patrons, que nous le voulions ou non, et ceci entraîne pour nous des responsabilités que nous n’avons pas le droit d’esquiver. […] Mais nous ne nous sommes pas groupés pour sauvegarder des positions personnelles. […] Nous devons nous situer dans une perspective dynamique ». En 1975, le contrat d'administrateur à la Comédie de l’Ouest de Georges Goubert n'est pas renouvelé par l'État. Il part alors pour Paris, au théâtre de Chaillot, puis à la Comédie-Française où il finit sa carrière comme conseiller technique.
Né en 1940, comédien et metteur en scène de théâtre français, Pierre Vielhescaze, est militant communiste du théâtre populaire. Il incarne la génération de la seconde décentralisation. Il participe sous la direction de Gabriel Garran à la création du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers. A 28 ans, il crée en 1968 et dirige pendant sept ans son propre théâtre, le Théâtre de l’Ouest Parisien de Boulogne Billancourt, considéré à l’époque comme le plus moderne de la banlieue parisienne, dont il assure la scénographie, la préfiguration. Il a été l’un des présidents fondateurs du Syndeac, regroupant les responsables des Maisons de la Culture. C’est en particulier sous sa présidence que furent négociés et signés les six premiers contrats de Centres Dramatiques pour l’Enfance et la Jeunesse et les conventions collectives de la profession.
Comédien français, metteur en scène et directeur de théâtre, Jean Danet est né en 1924 et mort en 2001. En 1959, avec ses cachets de comédien, il achète cinq camions, des remorques transformées en roulottes, des chaises et des gradins. Avec quelques projecteurs et une camionnette aménagée en cabine son, Jean Danet part pour sa première tournée sous un chapiteau de 400 places. C’est le succès et en 1962, les Tréteaux ont déjà parcouru en trois ans 30 000 km et donné plus de 500 représentations théâtrales. Ils reçoivent leur première subvention ainsi que le titre de Troupe Permanente Les Tréteaux de France, en 1974, deviennent centre dramatique national. Jean Danet en assurera la direction jusqu’en 2001. Avec les 2 précédents présidents, il partage des trajectoires communes et une vision du théâtre forgée par un idéal théâtral basé sur un ancrage local pérenne de troupes propre à la génération de la « décentralisation ».
Né en 1942, Jean-Pierre Vincent a commencé le théâtre en compagnie de Patrice Chéreau au Lycée Louis-le-Grand. Avec Jean Jourdheuil il fondera le Théâtre de l'Espérance en 1972. En 1975, il prend la direction du Théâtre National de Strasbourg. Il y donne une place importante à l’expérimentation théâtrale ainsi qu’à un répertoire marqué par l’Histoire de France, particulièrement les conflits politiques et sociaux du pays. Dans les années 70, de jeunes metteurs en scène s’imposent dans les établissements puis au sein du Syndeac et s’affirment comme des intellectuels et non comme de simples régisseurs, Jean-Pierre Vincent est l’exemple type des metteurs en scène de cette génération. Il défend une logique d’autonomisation des artistes vis-à-vis du pouvoir. En 1983, il est nommé administrateur de la Comédie-Française. En 1990,après quatre années de « liberté », il prend la direction du Théâtre des Amandiers à Nanterre qu’il quitte en 2001. Il fonde alors, sa nouvelle compagnie : "Studio Libre". Subventionnée par le ministère de la Culture, la compagnie entreprend des co-productions avec les grands théâtres et les Écoles supérieures..
Après des études d'ingénieur, d'urbaniste et de recherche en ethnologie sociale, Claude Malric conçoit des équipements collectifs pour la ville des Ulis. Mais, dès 1974, il crée le Centre d'action culturelle de la vallée de Chevreuse et produit des spectacles avec Michel Lonsdale. En 1985, il crée à Orléans, sa compagnie de spectacle expérimental ; dans la foulée, il prend les commandes du Centre d'art contemporain. En 1988, il dirige le Centre de production chorégraphique d'Orléans, puis en 1993 le Carré Saint-Vincent, qui réunit théâtre et art contemporain. Ni metteur en scène ni artiste, Claude Malric fait partie des programmateurs élus présidents du Syndeac entre 1982 et 1986 qui contribuent cependant à personnaliser nettement le projet des établissements autour d’un directeur, en défendant une ligne artistique engagée dans l’innovation esthétique.
Né en 1967, Jacques Blanc est étudiant en lettres à Lyon quand il rencontre le théâtre. Ce docteur ès lettres, qui fut l'assistant de Roger Planchon et de Jacques Rosner au TNP de Villeurbanne, puis de Patrice Chéreau, mais aussi journaliste à « Libération », directeur adjoint du Théâtre national de Strasbourg et directeur de la Maison de la culture de Grenoble, œuvre également dans les cabinets ministériels auprès de Jack Lang et de François Léotard. En 1986, il quitte ses fonctions au Syndeac pour rejoindre le ministère de la Culture. Jacques Blanc est directeur de la scène nationale du Quartz, à Brest de 1989 à 2010. Il est nommé au conseil de création artistique créé par Nicolas Sarkozy en 2008.
Denis Guénoun, né en 1946, est un homme de théâtre, metteur en scène, universitaire. Il fonde et anime la compagnie "l'Attroupement" de 1975 à 1982, puis celle du "Grand Nuage de Magellan" de 1982 à 1990. De 1986 à 1990, il exerce les fonctions de directeur du Centre dramatique national de Reims. Denis Guenoun est agrégé de philosophie et professeur de littérature française (théâtre) à l’Université de Paris IV-Sorbonne depuis septembre 2000. Il est également auteur, comédien, musicien et metteur en scène.
Patrick Guinand, né en 1947, est un metteur en scène de théâtre et d'opéra français. Agé de trente-quatre ans, il débute au Théâtre de Bourgogne, puis crée sa compagnie, le Théâtre du double. De 1981 à 1983 il est directeur du Jeune Théâtre National à Paris.
Michel Dubois, né en 1937, après des études au Centre Dramatique National de l'Est, est assistant de Jean Dasté à la Comédie de Saint-Etienne en 1961. Directeur de la Comédie de Caen en 1973, il favorise un répertoire d'écritures contemporaines. Il est directeur du Nouveau Théâtre de Besançon de 1997 à 2003, pour lequel il a participé à sa mise en place en 1970. Il est élu adjoint chargé de la Culture à Caen en 2008. Il se retire de cette fonction en janvier 2009, faute d'avoir les moyens de mettre en œuvre une politique et des choix culturels représentatifs dans un conseil municipal de gauche.
Christian Schiaretti, né en 1955 à Paris, est un metteur en scène français. De 1991 à 2002, il est directeur de la Comédie de Reims, Centre Dramatique National. Il est alors le plus jeune directeur d’une telle institution. Très vite, il souhaite que la notion de « maison théâtre » reprenne tout son sens, c’est-à-dire celui d’une maison où habitent des artistes. Ainsi s’est formée, à Reims, une troupe de douze comédiens permanents, la première à voir le jour depuis les riches heures du début de la décentralisation. Il est de 2002 à 2019 directeur du Théâtre national populaire de Villeurbanne.
Didier Thibaut crée et dirige en 1982 pendant quatre ans le CDC (Centre de développement culturel) de Boulogne-sur-Mer. Il est le plus ancien des directeurs de scènes théâtrales subventionnées, à la tête de La Rose des Vents de Villeneuve d’Ascq de 1988 à 2018. Quand il arrive, La Rose des Vents est reconnue mais traverse une crise financière et une crise de public. En 1990, le Ministère de la Culture crée le label Scène nationale et La Rose des Vents est l’un des premiers théâtres à être labellisé. Cette stabilité institutionnelle s’accompagne d’un budget en conséquence. Il a fallu ensuite trouver une identité propre alors que le paysage culturel se développait dans la métropole lilloise. L’action que Didier Thibaut mène à la direction de La Rose des Vents est saluée par le Ministre car il en a fait une scène de référence au niveau international. Deux actions emblématiques sont à retenir lors de son mandat au Syndeac : l’organisation en 1996 du premier rassemblement public du syndicat contre le gel budgétaire du gouvernement Juppé. La manifestation qui se tient Place du Palais Bourbon est suivie de rencontres des députés. La même année, Didier Thibaut organise une manifestation à Toulon avec un train spécial au départ de Paris pour soutenir Gérard Paquet et Châteauvallon contre le Front National. En 1997, il participe avec Catherine Trautmann et son cabinet aux discussions de la Charte de service public et aux premières réflexions sur les contrats d’objectifs. Le Syndeac s’ouvre aux Théâtres missionnés (aujourd’hui les Scènes conventionnées).
Jean Parthenay a été directeur de la scène nationale La Passerelle de Saint-Brieuc de 1993 à 2002. Très bon gestionnaire, il a été reconnu pour sa pugnacité, son ardeur à concentrer les moyens de l'établissement au profit du spectacle vivant et d’une production forte. Il préside le Syndeac de 98 à 99 mais il a également été secrétaire général du Syndeac en 2003. Il est ensuite directeur délégué au Théâtre équestre Zingaro.
Michel Orier, né en 1958, conduit de 1982 à 2000 le chantier de rénovation d'une des premières maisons de la culture, construite par André Malraux ; il est directeur de la Maison de la culture d'Amiens de 1991 à 2000. Impliqué dans l'observation et la mise en œuvre des politiques culturelles, il préside la commission nationale sur le jazz et les musiques improvisées (1993-2000), est membre de la commission présidé par Jacques Rigaud pour la refondation des politiques. Il abandonne la plupart de ses prérogatives en 2000 quand il devient conseiller technique chargé du spectacle vivant au cabinet de la ministre de la Culture Catherine Tasca, au sein du gouvernement Lionel Jospin. En 2002, il dirige de nouveau une maison de la Culture, celle de Grenoble (MC2). Il mènera à son terme un chantier de requalification de 42 M€ et rouvrira en 2004 une institution qui est devenue depuis la première scène nationale de France. Le 22 août 2012, il est nommé directeur général de la Création artistique au ministère de la Culture. Il succède à Georges-François Hirsch. Il quitte ce poste le 4 janvier 2016 pour devenir inspecteur général des affaires culturelles au Ministère de la Culture et de la Communication. Il est nommé directeur de la musique et de la création culturelle à Radio France en 2016.
Jean-Claude Fall, né en 1947, est un metteur en scène de théâtre et d'opéras, et directeur de théâtre français. Il codirige l'Atelier Philippe Adrien de 1974 à 1977, et la Compagnie « La Manufacture » de 1978 à 1982. En 1982, il fonde le Théâtre de la Bastille qu’il dirige jusqu’en 1988. Il est directeur du Théâtre Gérard Philipe, Centre dramatique national de Saint-Denis de 1989 à 1997. Il dirige le Théâtre des Treize Vents Centre dramatique national de Montpellier de 1998 à 2009. Lors de son mandat, Jean-Claude Fall œuvre pour faire du Syndeac un porteur des revendications de la profession entière (les intermittents du spectacle en particulier). Il s ‘assure de maintenir une présence forte des artistes tant au sein du conseil national qu’au sein des institutions et ouvre le syndicat aux compagnies insuffisamment représentées, à la Danse, à la Musique, à toutes les composantes du spectacle vivant. Il renoue un dialogue apaisé et positif avec les syndicats de salariés. En 2010, il crée La Manufacture Compagnie Jean-Claude Fall.
Né en 1963, comédien et metteur en scène français, Stéphane Fiévet, au long de son parcours professionnel, associe création artistique et responsabilités culturelles. Cofondateur en 1991 de la compagnie théâtrale Terra Incognita, il crée alors à Epernay Le Salmanazar, successivement théâtre missionné puis scène conventionnée. Au Syndeac, Il participe notamment à la création de la Fédération nationale des Employeurs du spectacle vivant (Feps). A ces divers titres, il participe activement aux négociations liées au régime des intermittents du spectacle. En 2010, il est nommé Délégué au théâtre au Ministère de la culture et de la communication. En novembre 2013, il est nommé Directeur du Centre national du Théâtre. En 2014, il rejoint Anne Hidalgo, en qualité de conseiller spécial auprès de la Maire de Paris, chargé des grands événements. En janvier 2019, il devient Directeur de la culture du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et paralympiques Paris 2024.
En janvier 1991, Francis Peduzzi, né en 1956, est nommé directeur du Centre de développement culturel de Calais. Dès la création du label (1991), la structure devient scène nationale, sous l’intitulé le Channel. Alors sans lieu propre, le Channel a maintenant une adresse sur le site rénové (avec Patrick Bouchain), des anciens abattoirs de la Ville de Calais. Inaugurés en 2007, ce sont plus de 14000 mètres carrés avec salles de spectacle, chapiteau, lieux de résidence, restaurant et librairie, qui sont entièrement dévolus à l’activité culturelle et artistique. Le Channel est ouvert et fonctionne chaque jour de l’année. En tant que président de Syndeac, il a la volonté d’ouvrir les portes du syndicat, de reconnaître les collectivités territoriales comme interlocuteurs légitimes, et d’engager le Syndeac sur une réflexion approfondie de l’ensemble du secteur sur le sens d’une politique publique de la culture.
Né le 29 avril 1953, ancien professeur de maths, François Le Pillouër est administrateur de la compagnie du Grenier de Bourgogne de 1980 à 1985. Il co-fonde et dirige Nouvelles scènes de 1983 à 1988. En 1989, il dirige Artemps, association chargée de dynamiser la création contemporaine théâtrale et chorégraphique. En 1990, il crée le festival Théâtre en Mai. En 1994, il est nommé directeur du Théâtre National de Bretagne à Rennes jusqu’en 2016 et en fait TNB un outil envié. Avec Mettre en scène, festival d'avant-garde créé en 1995, il fait venir des metteurs en scène de renommée internationale comme Ostermeier, Garcia, Castellucci. Lors de son mandat au Syndeac, François Le Pillouër est en opposition frontale avec le Président, Nicolas Sarkozy dans le cadre de la lettre de mission adressée à la ministre Christine Albanel.
Madeleine Louarn, née en 1957, éducatrice spécialisée, entre dans le monde du théâtre par la pratique de la mise en scène avec des acteurs handicapés mentaux. Elle apprend le théâtre en le faisant, convaincue par son pouvoir d’émancipation, persuadée que la question de l’Art, la question du Beau peuvent devenir celle de tous, quels que soient les individus, leur histoire, leur extraction, leurs déficiences. En 1984, elle crée Catalyse, une compagnie de théâtre amateur qui devient bientôt permanente et professionnelle, au sein du centre d’aide par le travail de Morlaix. Metteure en scène et directrice du Théâtre de l'Entresort, elle met en scène des textes classiques ou contemporains dans des spectacles dont les acteurs sont handicapés mentaux et font partie de l'Atelier Catalyse en Bretagne. C’est la première femme et directrice de compagnie élue présidente du Syndeac. Elle a fortement oeuvré à adapter les délégations régionales aux transformations profondes liées à la réforme territoriale (fusion des régions) ainsi qu'au transfert des compétences européennes sur les régions. C'est pendant son mandat qu'a été négocié l'accord vertueux sur les annexes 8 et 10 de de l’assurance chômage de 2016.
Née en 1964, ancienne élève de l’École normale supérieure-Ulm, agrégée de lettres modernes, Marie-José Malis enseigne dans plusieurs Universités et Écoles. Elle est aussi attachée linguistique en Russie et en Estonie pour le Ministère des Affaires étrangères. Elle a aussi une expérience de scénariste pour des séries de fiction. Elle a dirigé un service théâtre pour une ADDM sous double tutelle du département des Pyrénées-Orientales et de la DRAC Languedoc-Roussillon. De 1994 à 2014, elle dirige la compagnie la Llevantina, compagnie conventionnée de 2002 à 2014, implantée dans les Pyrénées-Orientales, puis en résidence, notamment, au Théâtre Garonne ainsi qu’au Forum de Blanc-Mesnil. Depuis janvier 2014, Marie-José Malis dirige, avec Frédéric Sacard, La Commune, Centre Dramatique National d’Aubervilliers. Elle y crée l’École des Actes : école pour les migrants et pour les jeunes en décrochage scolaire, fondée et animée par des intellectuels et des artistes. Marie-José Malis est convaincue plus que jamais de l’importance de l’émancipation individuelle et collective de la transformation sociale de la société par l’art et la culture. Elle prône un « aggiornamento » de la culture et lors de son mandat au Syndeac, elle alerte le pouvoir sur la nécessité d’un plan de relance pour la culture. Parallèlement, elle lance le syndicat dans un mouvement de réforme, en mettant en œuvre tous les outils de communication pour améliorer les services aux adhérents.
Nicolas Dubourg, né en 1979, dirige le Théâtre la Vignette à l’Université Paul Valéry de Montpellier depuis 2014. Théâtre universitaire reconnue « Scène conventionnée d’intérêt national », la Vignette symbolise une partie de l’engagement syndical du nouveau président du Syndeac, à la fois dans l’affirmation de l’exigence des formes artistiques et dans la relation structurelle à construire avec un public jeune. Militant du théâtre universitaire, Nicolas Dubourg incarne un engagement de service public de l’art et la culture qui sera au cœur de son mandat. Après des études d’économie et de sciences politiques, il débute sa carrière comme administrateur à Marseille (les Bancs Publics) avant de rejoindre la Vignette alors dirigée par Frédéric Sacard. En parallèle à ces fonctions, il est formateur et chargé de cours (CNFPT, Université, formation professionnelle) dans le domaine des politiques publiques de la culture. Son engagement militant l’a conduit à travailler depuis de nombreuses années autour des enjeux de la décentralisation culturelle, de la transformation écologique et plus généralement des nouvelles modalités d’action publique en faveur de l’émancipation.
Statuts
Les statuts ont été adoptés par l’assemblée générale extraordinaire du 30 septembre 2019.