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La Ville de Grenoble arrête la convention du collectif artistique Tricycle

Le collectif artistique Tricycle en charge de la programmation du Théâtre 145 et du Théâtre de Poche à Grenoble vient de se voir signifier l'arrêt de leur convention en juin 2016 et la reprise en main des deux théâtres en gestion directe sous la responsabilité du Théâtre Municipal. Cette annonce est intervenue sans concertation préalable.

Le collectif artistique Tricycle en charge de la programmation du Théâtre 145 et du Théâtre de Poche à Grenoble vient de se voir signifier l’arrêt de leur convention en juin 2016 et la reprise en main des deux théâtres en gestion directe sous la responsabilité du Théâtre Municipal. Cette annonce est intervenue sans concertation préalable.

 

Si la municipalité de Grenoble est légitime à redéfinir son projet culturel pour la ville, nous nous interrogeons sur les conditions et les perspectives de cette décision. Dans un contexte général qui révèle une forte propension à la réduction des budgets culturels, nous souhaitons interpeller la municipalité sur plusieurs points.

 

Nous nous questionnons sur l’absence de concertation pour fonder une telle décision.

Le collectif Tricycle en a été simplement informé sans qu’aucun dialogue préalable sur les perspectives du nouveau projet municipal soit débattu avec ceux qui depuis plusieurs années – et bénévolement – ont engagé leurs forces et leurs convictions dans le soutien à la création théâtrale contemporaine et aux équipes émergentes.

 

Si ce projet peut être perfectible il ne peut l’être qu’à partir du travail déjà accompli.

 

Par ailleurs, la décision actuelle, fondée sur des raisons économiques ne semble pas tenir compte de la précarité dans laquelle se trouvent déjà ceux qui ont travaillé et travaillent à l’existence de la vie théâtrale et sociale de cette ville au sein du projet Tricycle.

 

L’économie réalisée par la reprise en régie directe des deux théâtres nous semble devoir plonger un peu plus dans la fragilité les artistes et les compagnies qui se produiront dans ces théâtres compte tenu du retrait des moyens alloués à ces deux lieux. Une précarité accrue partagée par tous est-elle le prix à payer ?

 

Enfin nous voudrions revenir sur quelques valeurs fondamentales :

Les espaces consacrés à la vie artistique ne peuvent être des espaces vides de présence, de vision pour ces lieux, de liens tissés et animés par des personnes dont c’est la charge principale, dont le temps est consacré à l’écoute, à la connaissance des enjeux de la création, de son économie et de son partage avec le public.

 

Les oeuvres, si elles émergent et rencontrent le public, ne le sont pas en raison de leur existence seule. Le théâtre 145 et le théâtre de Poche ne seront ni vivants, ni vivifiants pour la ville s’ils ne sont pas habités et portés par un projet.

 

C’est pourquoi la reprise du dialogue et de la concertation semblent impérativement devoir ici reprendre leur place. C’est la seule voie pour que s’évitent les conséquences inéluctables et désastreuses de cette décision, pour la création théâtrale, l’émergence de nouveaux talents et pour l’emploi.

 

La délégation régionale du SYNDEAC de Rhône-Alpes

Contact : Anne Meillon, déléguée régionale

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